Origine du nom : de la rivière Saâne, appelée Sédana dès 678 et de Sancta Justa du nom de Saint Just, ancienne paroisse qui lui est rattachée ; de Saint Just, martyr de l'artois.
La commune actuelle est le fruit de la fusion en 1823, des villages de Bourg de Saâne et de Saint Just sur Saâne.
En 1070, le seigneur Gilbert, qui y a intauré un marché chaque dimanche fait don de Bourg de Saâne à l'Abbaye Saint-Amand de Rouen. La forteresse de Saâne fait l'objet de durs combats pendant l'époque anglaise.
Au XIIIeme siècle, avec la domination du seigneur Guillaume de Saâne sur la paroisse et l'archevêché de Rouen, le village connait la célébrité accordée à ce protecteur des arts et des lettres, fondateur du collège des Trésoriers de Paris, ou vingt-quatre bourses sont réservées à des écoliers du pays de Caux.
Au XVIème siècle, les guerres de religion réduisent la population des des deux communes.
A la révolution, lors des réunions préparatoires aux états généraux, qui se tiennent dans l'église de Saint-Just sur Saâne faute d'autre lieu, leurs habitants demandent que l'entretien des routes soit fait par ceux qui les dégradent ; que l'impôt soit moins lourd ; que le gouvernement procure au peuple les aliments nécéssaires à la vie ; que la mendicité soit abolie et que chaque paroisse s'occupe de ses pauvres.
L'ANCIEN MOULIN
Du XVIIIe -XIXe siècle en Grès
Ce petit moulin qui longe la rivière est un moulin à eau comme il en existait dans toutes les communes en bord de Saâne. On en compte parfois plusieurs par commune. Devenus au fil des temps moulins à huile ou à blé pour des raisons économiques, les moulins disparaissent dès le XIXe siècle.
Les moulins à eau :
L’histoire des moulins
La nourriture des hommes fut longtemps à base de céréales et de leur transformation en farine, -en 1900 on consommait encore plus d’ un kilo de pain par jour et par personne, aujourd’hui à peine 150 gr.-, L’utilisation du moulin pour écraser le grain devint très vite un outil, une machine indissociable de la vie quotidienne.
Evolution des techniques
Nos lointains ancêtres utilisaient deux pierres pour écraser le blé en les cognant. 2000 ans avant J.C. , on parlait de 2 meules tournant l’une sur l’autre actionnées par le bras de l’homme. Puis, on utilisa l’animal, les esclaves pour faire tourner les moulins collectifs jusqu’à l’invention de la roue horizontale mue par la force de l’eau et décrite par un architecte nommée Vitruve un siécle avant J.C. L’intérêt majeur de ce système de roue est de pouvoir construire un moulin de petite capacité à un coût réduit en disposant d’une petite quantité d’eau et d’une faible pente. Les moulins à eau étaient très nombreux en France, on estime que vers 1850 leur nombre pouvait atteindre les 100.000 usines ou moulins ( 700 dans les Landes ). Une majorité était des moulins à grains mais beaucoup d’activités humaines se sont servies de l’eau comme énergie pour actionner des machines : textile, huiles (olives, colza), cidre, scierie, papier, forges, coutellerie, taillenderie, tannerie pour le cuir etc. Quant au moulin à vent, leur conception est beaucoup plus complexe mais surtout le problème essentiel est l’énergie : le vent ne peut être stocké. Le Moulin à Vent doit donc être construit sur des hauteurs dans des régions où les vents sont réguliers.
Fonctionnement du Moulin à eau :
La configuration des rivières très différente selon les régions (quantité, vitesse et régularité des cours d’eau) a nécessité des aménagements spécifiques à chaque lieu d’où une richesse et une diversité qui donne à chaque moulin son caractère unique. Un principe reste commun à tous y compris pour les moulins à roue verticale : le moulin est construit à proximité de la rivière et l’eau est amenéé sur la roue par un canal sorte de déviation de la rivière (le bief). Le barrage sur la rivière permet de constituer la réserve d’eau, des vannes s’ouvrent et se ferment pour libérer l’eau du canal dans une conduite forcée. La force de l’eau va augmenter en tombant 2 m plus bas sur la roue horizontale. La roue est reliée à la meule tournante (pierre de dessus) par un axe vertical et se trouve fixée à celui-ci par une piéce métallique appelée anille. Le mouvement de la roue agit directement sans engrenages en actionnant la pierre.
Les meules du moulin :
C’est l’action de la meule tournante sur la meule fixe (la dormante ou gisante) qui permettra au grain de blé d’être écrasé entre les pierres et libérer ainsi la farine contenue
à l’intérieur du grain . Leur poids varie de 400 kilos à 3 tonnes, la qualité et la dureté des pierres est fonction des régions et de la présence de carrières dont on pouvait extraire la pierre
meulière la plus adaptée. On utilisait beaucoup le grés, le granit ou le silex.
L’alimentation des meules se fait grâce à une trémie posée au dessus des meules et à un auget qui va conduire petit à petit le blé au centre de la pierre creusée en un cercle de 30 cm de
diamètre. Pour que le grain tombe régulièrement dans l’auget, celui-ci est secoué par une pièce métallique le babillard fixée en prolongement de l’axe vertical.
L’accés du grain entre les meules est facilité par une ouverture faite en creusant la partie centrale de la pierre de dessus sur 3 à 4 cm en forme de cône. La force centrifuge va faire avancer le
grain broyé vers la périphérie des meules. Pour obtenir une mouture fine, le meunier règle l’écartement des meules.
Cet espace très étroit entraîne un échauffement des pierres et de la farine, c’est pourquoi la surface des pierres est creusée de rainures ( rayons) pour évacuer la farine vers les bords et ainsi
l’air qui y circule joue le même rôle que le liquide de refroidissement dans une voiture.
Le réglage des meules :
Les pierres de moulin étant très lourdes, pour écarter ou rapprocher les meules on utlise le principe du levier. C'est-à-dire que l’on va faire monter ou descendre la meule de
dessus en actionnant l’axe sur lequel elle est fixée. L’axe vertical traverse la roue et se termine par un pivot qui tourne dans une partie métallique (la crapaudine) insérée dans une poutre en
bois (la poundillère) dont une partie est mobile. C’est sur cette partie mobile que l’on va appuyer et faire levier ainsi l’axe montera ou descendra de quelques millimétres.
Le repiquage des meules : pour évacuer la farine, les rayons doivent être entrenus à cause du colmatage dû à la farine on utilise pour cela des marteaux munis de pointes
permettant de nettoyer la pierre. De plus les surfaces servant au broyage doivent être rugueuses et repiquées régulièrement à cause de l’usure et dans le but d’obtenir le maximum de farine et le
minimum de son destiné aux animaux.
Constituée d'un appareillage de cailloux aux chaînages de briques, la maçonnerie de l'église de Saâne-Saint -Just laisse apparaître quelques réemplois de pierre tufeuse provenant de la construction d'origine qui date du XIIIe siècle.
Fortement remaniée au XVIIIe siècle, le porche et la nef seront entièrement reconstruits à cette époque.
Le choeur ,qui n'est pas exactement dans l'axe de la nef,semble très antérieur ,bien qu'également remanié.
En entrant dans cette modeste église ,on trouve ,sur la partie droite du porche ,la pierre tumulaire de l'église de Bourg-de Saâne transportée dans l'église de Saint-Just en 1791.Elle évoque le souvenir d'une femme,à la tête voilée et les mains jointes,vraisemblablement une religieuse en prière.
De l'autre côté de la porte d'entrée ,les fonds baptismaux en pierre,travaillés en bas relief,laissent apparaitre des motifs géométriques.
Les vitraux,de facture traditionnelle et figurative représentent des saints,pour ceux de la nef ,et prappellent les paroles sacramentelles de la Cène pour les deux éclairant l'abside.Ces vitraux réalisés sur souscription pubique sont de création récente (1950),les verrières de l'église ayant volé en éclats lord des bombardements de 1944 visant les intallations de V1 en construction autour de Saâne-Saint-Just.
Le maitre-autel est de bois sculté,décoré de chaque côté par un ange en prière.Une croix de procession en argent ciselé porte sur la hampe des inscriptions du XVIIIe siècle et de la fin du XIXe siècle .On peut également voir à l'intérieur de l'église un lutrin,un pupitre en bois à vis du début du XIXe siècle et tronc de bois sur pilier.
Constituée d'un appareillage de cailloux aux chaînages de briques, la maçonnerie de l'église de Saâne-Saint -Just laisse apparaître quelques réemplois de pierre tufeuse provenant de la construction d'origine qui date du XIIIe siècle.
Fortement remaniée au XVIIIe siècle, le porche et la nef seront entièrement reconstruits à cette époque.
Le choeur ,qui n'est pas exactement dans l'axe de la nef,semble très antérieur ,bien qu'également remanié.
En entrant dans cette modeste église ,on trouve ,sur la partie droite du porche ,la pierre tumulaire de l'église de Bourg-de Saâne transportée dans l'église de Saint-Just en 1791.Elle évoque le souvenir d'une femme,à la tête voilée et les mains jointes,vraisemblablement une religieuse en prière.
De l'autre côté de la porte d'entrée ,les fonds baptismaux en pierre,travaillés en bas relief,laissent apparaitre des motifs géométriques.
Les vitraux,de facture traditionnelle et figurative représentent des saints,pour ceux de la nef ,et prappellent les paroles sacramentelles de la Cène pour les deux éclairant l'abside.Ces vitraux réalisés sur souscription pubique sont de création récente (1950),les verrèes de l'église ayant volé en éclats lord des bombardements de 1944 visant les intallations de V1 en construction autour de Saâne-Saint-Just.
Le maitre-autel est de bois sculté,décoré de chaque côté par un ange en prière.